Accepter le passé, c’est aussi accepter le présent

Dans l’angoisse de vivre le nouveau et d’entrer dans l’inexploré, nos yeux voient le bonheur dans des moments régis par des distractions. Être présent, c’est avoir le cœur distrait; et être distrait, c’est être heureux de ce que vous vivez. Et si nous avons peur, nous couvrons nos bourreaux de chiffons chauds et les mettons dans des tiroirs près du sol, trop paresseux pour plier les genoux. Eh bien, avouons-le, nous sommes les rois dans l’art de vouloir des solutions faciles pour les moments difficiles.

Trouver une mariée

Sortant le passé de la tête et le laissant orchestrer d’autres sentiments, nous avons réussi à avancer vers l’inconnu. Nous acceptons que le rachat des sonneries ne fait plus froid dans le dos, le rire fait, peu à peu, perdre le son aigu et les souvenirs qui insistent tant pour être d’actualité deviennent l’actualité des journaux d’un autre siècle. Jour après jour, ce passé qui a soutenu le bonheur du présent, devient un baiser que personne d’autre ne veut recevoir.

Étant le créateur de nos plus grands martyres, il nous permet de mûrir et nous fait souvent croire aveuglément que le bonheur est une aptitude infantile. Il s’avère que le passé ne devient translucide et essentiel que pour ceux qui l’acceptent avec leur cœur. Il n’y a aucun moyen de recevoir les nouvelles du présent sans accepter l’existence du passé. C’est la source de l’apprentissage, la racine de nouveaux choix, mais elle n’a pas besoin d’être relancée quotidiennement. Un passé mal résolu dérange et fait que le présent bat toujours sa fin constante: « Ayez peur, je peux terminer à tout moment ». Et malheureusement, si nous n’acceptons pas le passé comme le nôtre, nous perdrons la beauté silencieuse que le présent peut nous distribuer.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *